Henri Michaux et les gouffres (à propos de l’expérience mescalinienne) François Emmanuel « Moi n’est jamais que provisoire » (Plume). « J’écris pour me parcourir… » annonçait Henri Michaux. À l’hiver 1954 (il a cinquante-cinq ans) il a amplement parcouru le monde, descendu en pirogue un affluent de l’Amazone, promené son étrangeté en Inde, en Chine, en Malaisie…, ramené de ces pays lointains des notations buissonnières, éparses, décalées, des fables drolatiques. Çà et là il s’est fait entomologiste fantasque ou zoologiste d’animaux fantastiques. Toujours curieux de l’ailleurs mais toujours un peu déçu, il a délaissé ces contrées réelles pour d’autres imaginaires, s’est lancé [...]
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