Dans son article 1, I, 1°, a), le projet de loi portant diverses dispositions urgentes pour faire face aux conséquences de l’épidémie de covid-19, prévoit d’autoriser le gouvernement à reporter jusqu’en 2022 les expérimentations conduites sur le fondement de l’article 37-1 de la Constitution et d’autres dispositions législatives dont le détail n’est pas indiqué.
Les patients qui attendent depuis des années de pouvoir bénéficier d’une prescription médicale de cannabis souhaitent avoir des assurances pour que l’expérimentation qui doit commencer en septembre prochain ne soit pas concernée par ce report.
Déjà mise en oeuvre avec succès dans de nombreux pays, notamment au Danemark, en Allemagne, en Suisse ou au Luxembourg, l’utilisation du cannabis pour les besoins médicaux a pris beaucoup de retard en France.
En juillet 2019, l’ANSM a entériné l’avis du groupe d’experts recommandant, sous des conditions très strictes, l’expérimentation du cannabis dans cinq indications que le Parlement a approuvé à l’unanimité à travers un amendement à la LFSS 2020 (Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2020) .
Néanmoins, six mois plus tard, le processus semble grippé. Outre les grèves et le confinement qui ont ralenti les travaux du CSST et de l’ANSM, le décret nécessaire pour lancer l’expérimentation n’a toujours pas été publié et aucun budget spécifique n’est identifié.
Les patients qui ont déjà dû affronter le confinement ne doivent pas être les victimes collatérales de l’urgence du covid 19. Les signataires du présent communiqué demandent au gouvernement de réaffirmer l’absolue nécessité d’une réponse rapide aux besoins des malades auxquels le cannabis peut apporter un mieux-être.
Ce communiqué est signé et soutenu par :
Associations de patients
Associations engagées sur les politiques publiques de santé