DOPAMINE – Culture, Drogues et Société, #04 – Avril 2019
DOPAMINE est une revue numérique mensuelle, tout public, dont les articles sont disponibles en continu sur le site. La plupart sont réservés aux abonnés qui reçoivent tous les mois la revue au format PDF. Cette parution s’adresse à tous ceux qui veulent satisfaire leur curiosité et approfondir leurs connaissances, leur regard et réflexion sur la thématique des drogues et addictions, et leurs représentations. DOPAMINE présente, chronique et décrypte un ensemble de références piochées dans l’actualité culturelle : essais, romans, récits de vie, films, séries, vidéos, revues, enquêtes, rapport ou autres documents… Chaque article propose en complément, pour aller plus loin, des liens vers des références récentes ou plus anciennes.
DOPAMINE est une revue publiée par l’Association DROGBOX dirigée par Thibault de Vivies : rédacteur et administrateur du site. S’abonner à la revue permet de soutenir l’association dans son travail de veille, de relais et de rédaction.
Abonnement individuel : 15 euros / an (12 numéros)
Abonnement collectif (structures, associations,…) :
30 euros (- de 10 salariés) / 45 euros (+ de 10 salariés)
Renseignements et abonnement sur le site www.revuedopamine.fr
Sommaire
Une dernière mise à jour des articles a été réalisée le 31 avril.
Music and weed (p.05) A propos du documentaire de Fab Five Freddy diffusé sur Netflix : Grass is greener
Au même moment… (chronique) (p.15) A l’occasion de la publication d’un document de l’Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies : Drogues et addictions, données essentielles
Baby-gangsters (p.19) A propos du roman de Roberto Saviano paru aux Editions Gallimard : Baiser féroce
Stimulons la prise en charge (p.25) A propos du numéro 64 de la revue Dépendances publiée par le GREA et Addiction Suisse : Stimulants
Pigeons voyageurs (p.30) A propos du film de Brillante Mendoza : Alpha – The right to kill
Au même moment… (chronique) (p.36) A l’occasion de la publication dans Le Monde d’une enquête de Sandrine Cabut et Pascale Santi : L’alcool et les jeunes, un cocktail à risques
Trafics et traditions (p.40) A propos du film de Ciro Guerra et Cristina Gallego : Les oiseaux de passage
Répression et rédemption ?! (p.47) A propos du portfolio de Renaud Coulomb publié sur la plateforme Mediapart : En Birmanie, la guerre de l’opium
Peace N’ Lov’es (p.52) A propos de l’album du groupe PNL : Deux frères
Au même moment… (chronique) (p.58) A l’occasion de la diffusion sur France 2 du documentaire de Pauline Liétar : Narcotrafic : la nouvelle guerre
Kévin et Anthony, nos héroïnes (p.63) A propos du documentaire de Allan henry et Nicolas Bourgoin diffusé sur France 2 : Gueules cassées
Morphine 50’s (p.70) A propos du film de Gilles Grangier diffusé sur la chaîne ARTE : Le désordre et la nuit
Cannabis Land (p.74) A propos d’un documentaire de Xavier Deleu et Stéphanie Loridon diffusé sur ARTE : Cannabis : quand le deal est légal
Au même moment… (chronique) (p.85) A l’occasion de la diffusion sur ARTE d’un documentaire de Carmen Butta : Opiacés : les Etats-Unis en overdose
Cité DOPAMINE #04 (Fiction) (p.90)
Edito
Et si les usages dits “récréatifs” avaient des vertus “thérapeutiques” ?! La question mérite d’être posée. La tentation de vouloir systématiquement séparer les deux types d’usage participe de ce désir de distinguer ce que l’on fait pour le plaisir, et ce que l’on fait pour se soigner, ou du moins pour soulager une douleur physique ou psychologique. Mais consommer pour ressentir des effets ne participe-t-il pas d’une envie d’être bien, d’être mieux, ou d’aller mieux, même si l’on n’allait pas vraiment mal. Et soulager les douleurs physiques ou psychologiques d’un manque par exemple, sans que ce soit toujours simple de faire la part des choses d’ailleurs, participe- t-il d’un usage dit “récréatif” ou alors d’un usage dit “thérapeutique” ?… On sait bien que ce choix de bien faire la distinction entre “récréatif” et “thérapeutique”, peut reposer chez certains d’entre nous sur l’idée que le premier serait moins légitime que le second. L’usage “thérapeutique” serait acceptable (“Pourquoi se priver dans notre pharmacopée d’une substance qui puisse soulager certaines douleurs ?”), mais l’usage “récréatif” le serait moins (“Pourquoi vouloir consommer une substance psychoactive juste pour le plaisir des effets alors que l’on sait que c’est dangereux ?”). La distinction artificielle faite dans l’inconscient collectif entre morphine et héroïne, deux produits pour le moins très proches, en est un exemple flagrant… Une substance “médicament” sera toujours mieux perçue, et considérée comme à moindre risque, qu’une substance “plaisir” considérée comme plus suspecte car plus risquée. Entre “remède” et “poison” mon coeur balance… Alors tentons encore une fois d’éviter de cataloguer un peu vite les usages en dressant des frontières qui sont en réalité bien plus poreuses qu’il n’y parait…
Thibault de Vivies