Bibliographie : Effets indésirables du Cannabis (thérapeutique) sur la Santé mentale
Dr Christian SUEUR, GRECC, novembre 2019.
Effets indésirables du Cannabis thérapeutique sur la Santé mentale2e version
WORK in PROGRESS
Il est à noter que, jusqu’aux années 2010, c’étaient les études et méta-analyses épidémiologiques qui “insistaient” sur la “dangerosité” du cannabis, en particulier sur les “pré” et jeunes adolescents, quant au risque de neurotoxicité, et vis à vis de la “production” de psychoses chroniques, liées à la consommation de cannabis
cf mon article :
Les méta-analyses et le cannabis, ou la négation du savoir clinique
21 Septembre 2011
Dr. Christian Sueur, Psychiatre, praticien hospitalier
http://tdme.free.fr/?p=2730#annot8
Aujourd’hui, on peut constater la raréfaction de ce type d’études épidémiologiques, qui étaient, à l’époque, gravement entachées de biais méthodologiques, essentiellement car ces études établissaient de façon arbitraire des liens de causalité univoques, du fait de la simple constatation d’une double occurrence (consommation de cannabis # psychose), sans prendre en compte la complexité de la question, l’hypothèse de “l’automédication”, par des sujets “fragiles”, “en risque de psychose”, constituée par une consommation de Cannabis (fonction du rapport THC/CBD).
Cette “hypothèse autothérapeutique” est aujourd’hui “reconnue”, d’un point de vue pharmacologique, comme potentiellement thérapeutique, vis à vis du risque de psychose
De même, l’hypothèse d’un lien “génétique” entre (Cannabis et psychose), relativise grandement la “logique” de ces études épidémiologiques “causalistes”, du fait de la spécificité du “développement génétique” du système cannabinoïde chez les sujets prédisposés à un potentiel risque de “dysfonctionnement” du système endocannabinoïde, entrainant secondairement, aussi bien une “appétence” pour les cannabinoïdes, qu’un risque d’évolution neurocomportemental, vers la psychose.
Cette bibliographie, en cours de constitution, permet de constater que les études bio-moléculaires centrées sur le fonctionnement du système endocannabinoïde, des endocannabinoïdes et de leurs récepteurs, ainsi que les études, de plus en plus précises, en imagerie cérébrale (fMRI), sont de plus en plus “prudentes”, quant à l’hypothèse d’un lien “causaliste” entre consommation de Cannabis, et survenue d’une psychose, et plus particulièrement, d’une psychose chronique, qui serait sous-tendue par des modifications neurophysiologiques, d’origine “toxique”.
Dr Christian Sueur
24/11/2019