A Review of Cannabis in Chronic Kidney Disease Symptom Management, Claudia Ho et al., 2019

A Review of Cannabis in Chronic Kidney Disease Symptom Management

Claudia Ho, Dan Martinusen, and Clifford Lo2,4,5

Canadian Journal of Kidney Health and Disease, 2019, Volume 6, 1–14

DOI: 10.1177/2054358119828391
journals.sagepub.com/home/cjk

Abstract

Purpose of Review : Physical and psychological symptom burden in patients with advanced chronic kidney disease (CKD) is significantly debilitating; yet, it is often inadequately treated. Legalization of cannabis in Canada may attract increasing interest from patients for its medical use in refractory symptom management, but its indications and long-term adverse health impacts are poorly established, creating a challenge for clinicians to support its use. In this review, we summarize key clinical studies and the level of evidence for nonsynthetic cannabinoids in the treatment of common symptoms encountered in advanced stages of CKD, including chronic pain, nausea and vomiting, anorexia, pruritus, and insomnia.

Sources of Information : Medline and Embase

Methods : A search was conducted in MEDLINE and EMBASE (inception to March 1, 2018) on cannabis and CKD symptoms of interest, complemented with a manual review of bibliographies. Studies that examined synthetic cannabinoids that are manufactured to mimic the effects of Δ9 tetrahydrocannabinol such as dronabinol, levonantradol, nabilone, and ajulemic acid were excluded. We focused on studies with higher level of evidence where available, and quality of studies was graded based on the Oxford Centre for Evidence-based Medicine Levels of Evidence (1a to 5).

Findings : Based on studies conducted in patients without renal impairment, those treated with nonsynthetic cannabinoids were 43% to 300% more likely to report a ≥30% reduction in chronic neuropathic pain compared with placebo. However, there is currently insufficient evidence to recommend nonsynthetic cannabinoids for other medical indications, although preliminary investigation into topical endocannabinoids for uremia-induced pruritus in end-stage renal disease is promising. Finally, any benefits of cannabis may be offset by potential harms in the form of cognitive impairment, increased risk of mortality post-myocardial infarction, orthostatic hypotension, respiratory irritation, and malignancies (with smoked cannabis).

Limitations : Nonsynthetic cannabinoid preparations were highly variable between studies, sample sizes were small, and study durations were short. Due to an absence of studies conducted in CKD, recommendations were primarily extrapolated from the general population.

Implications : Until further studies are conducted, the role of nonsynthetic cannabinoids for symptom management in patients with CKD should be limited to the treatment of chronic neuropathic pain. Clinicians need to be cognizant that nonsynthetic cannabinoid preparations, particularly smoked cannabis, can pose significant health risks and these must be cautiously weighed against the limited substantiated therapeutic benefits of cannabis in patients with CKD.

 

Abrégé

Justification : Les symptômes physiques et psychologiques ressentis par les patients souffrant d’insuffisance rénale chronique (IRC) sont particulièrement débilitants, et souvent traités inadéquatement. La légalisation du cannabis au Canada pourrait susciter un intérêt croissant chez ces patients avec l’emploi médical de cette substance pour le traitement de ces symptômes. Cependant, les indications thérapeutiques du cannabis et ses effets nocifs sur la santé à long terme sont mal connus, rendant difficile son soutien par les cliniciens. L’article présente l’état des preuves et une synthèse des principales études cliniques portant sur l’usage des cannabinoïdes non synthétiques dans le traitement des symptômes fréquemment observés aux stades avancés de l’IRC, soit la douleur chronique, les nausées, les vomissements, l’anorexie, le prurit et l’insomnie.

Sources : Medline et Embase

Méthodologie : On a procédé à une recherche dans MEDLINE et EMBASE (de leur création jusqu’au 1er mars 2018) sur le cannabis et les symptômes d’intérêt en contexte d’IRC, puis à un examen manuel des biographies. Ont été exclues les études portant sur le dronabinol, le levonantradol, le nabilone et l’acide ajulémique, des cannabinoïdes synthétiques fabriqués pour reproduire les effets du Δ9 tétrahydro-cannabinol. Nous nous sommes intéressés aux études pour lesquelles le niveau de preuve était le plus élevé, et leur qualité a été établie avec le tableau de l’Oxford Centre for Evidence-based Medicine Levels of Evidence (niveaux 1a à 5).

Observations : Des études menées chez des patients non atteints d’insuffisance rénale montraient que les sujets recevant des cannabinoïdes non synthétiques étaient 43 à 300 % plus susceptibles de rapporter une réduction d’au moins 30 % de la douleur neuropathique chronique comparativement aux sujets recevant un placebo. Mais pour l’heure, les preuves permettant de recommander les cannabinoïdes non synthétiques à d’autres fins médicales sont insuffisantes; quoique des résultats préliminaires soient prometteurs avec les endocannabinoïdes topiques dans le traitement du prurit provoqué par l’urémie en contexte d’IRC. Cependant, tout bienfait du cannabis pourrait se voir neutralisé par de potentiels effets nocifs tels que troubles cognitifs, risque accru de mortalité après un infarctus du myocarde, hypotension orthostatique, irritation des voies respiratoires ou tumeurs malignes (dues à l’inhalation).

Limites : Les préparations de cannabinoïdes non synthétiques employées dans les études retenues étaient très variables, les échantillons étaient faibles et les études de courte durée. En absence d’études menées en contexte d’IRC, les résultats présentés sont principalement extrapolés d’une population générale.

Constatations : Jusqu’à ce que d’autres études soient menées, l’utilisation des cannabinoïdes non synthétiques chez les patients atteints d’IRC devrait se limiter au soulagement des douleurs neuropathiques chroniques. Les cliniciens doivent comprendre que les cannabinoïdes non synthétiques, particulièrement lorsqu’ils sont inhalés, comportent des risques significatifs pour la santé et que ceux-ci doivent être examinés avec prudence en regard des bienfaits thérapeutiques limités du cannabis chez les patients atteints d’IRC.

Keywords : medical marijuana, cannabis, chronic kidney disease, chronic pain, neuropathic pain, nausea, vomiting, anorexia, pruritus, and insomnia

(…)

A_Review_of_Cannabis_in_Chronic_Kidney_Disease_Sym